L'ex-Gas Natural Fenosa, rebaptisé Naturgy en 2018, a dégagé 1,04 milliard d'euros de bénéfice net entre janvier et juin, soit un niveau identique au chiffre record du premier semestre 2023, selon les résultats communiqués mardi par l'entreprise.
Ce résultat a été atteint dans un environnement "marqué par la baisse des prix de l'énergie, tant pour le gaz que pour l'électricité, c'est-à-dire dans un scénario énergétique plus compliqué", a insisté dans un communiqué le premier fournisseur de gaz espagnol.
Sur les six premiers mois de l'année, le groupe espagnol a engrangé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 2,85 milliards d'euros, identique là aussi au chiffre du premier semestre 2023. Son endettement a quant à lui légèrement reculé, à 11,84 milliards d'euros.
Le géant espagnol - qui gère conjointement avec le groupe Sonatrach le gazoduc Medgaz reliant l'Espagne aux champs de gaz algérien - précise avoir conclu un accord avec ce dernier concernant le prix de fourniture du gaz provenant d'Algérie.
Cet accord "démontre la force de la relation historique entre les deux parties" et va permettre de sécuriser "l'approvisionnement de la péninsule ibérique" en gaz, souligne Naturgy, sans toutefois dévoiler les termes de cet accord.
Grâce à cet accord et au vu des résultats du premier semestre, le groupe prévoit un bénéfice supérieur à 1,8 milliard d'euros en 2024. Il s'engage par ailleurs à poursuivre ses investissements dans les énergies renouvelables, afin d'"accélérer la décarbonation" de ses activités.
Ces annonces surviennent un peu plus d'un mois après l'échec des négociations engagées avec le géant émirati Taqa, qui souhaitait racheter plus de 40% de l'énergéticien Naturgy aux fonds d'investissement CVC et GIP dans le cadre d'une OPA.
L'échec de cette OPA a relancé les rumeurs sur l'avenir du groupe. Selon le quotidien économique Expansion, le fonds de pension australien IFM pourrait ainsi être intéressé par une prise de contrôle conjointe de Naturgy avec le fonds d'investissement Criteria Caixa.
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